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Réforme scolaire : arguments fallacieux, raisons profondes.

 

 

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Dans un précédent article, nous avons pris la défense de l'enseignement du latin et du grec, en soulignant, (témoignage vécu), l'attrait ludique qu'il présente auprès de jeunes et les bénéfices qu'ils en tirent. Etudier le latin et le grec, c'est pour le jeune élève - à travers les mots - s'engager inconsciemment, dans une réflexion sur la langue.
       Alors que tous les feux sont au rouge, que notre Ecole s'enfonce dans la médiocrité, que les étudiants étrangers, attirés naguère par nos Universités, s'en éloignent, que nos propres étudiants préfèrent s'expatrier, que les effectifs de l'Ecole laïque s'appauvrissent au bénéfice de l'Ecole libre, que se développe un système parallèle payant pour les familles fortunées... on nous dit que la réforme actuelle, en particulier celle des collèges, est un facteur «  de plus grande égalité des chances », qu'elle est « un gage de réussite scolaire » - il est évident que ces arguments sont fallacieux. Sans tomber dans la critique excessive avancée par certains : demain vos enfants ne sauront plus lire, ni écrire, ni compter, ou l'école de demain, une école de crétins, il y a encore place pour une critique positive, pour une recherche des causes profondes de cet acharnement pseudo-pédagogique à vouloir déstructurer l'Education Nationale.

 

Car il s'agit bien d'une entreprise de destructuration de l'Education nationale. Cependant nous préfaçons notre raisonnement par trois remarques préalables

     
Première remarque : Le ou la ministre de l'E.N. n'est là que pour signer, cautionner une politique qui lui échappe totalement. La ministre Najat Belkacem n'a que son sourire pour séduire et convaincre. Pour être opérant, il faudrait que le ou la ministre ait des compétences spécifiques, ce qui est loin d'être le cas. Deux exemples parmi d'autres : René Monory, garagiste de profession n'avait pour tout bagage qu'un brevet des collèges ; Luc Chatel, dont on sait qu'il refusait obstinément le poste (Je n'ai pas fait d'études, je ne suis même pas titulaire du baccalauréat) s'est entendu répondre cyniquement que cela n'avait aucune importance ! Quand un ministre possède réellement des compétences, ou il n'est pas à un reniement près (Luc Ferry, avant d'être ministre avait été le Président de la Commission des programmes), ou il doit pour se maintenir, se plier à la politique politicienne (Bayrou, Darcos) ou démissionner sous la pression ( celle du Mammouth, dixit Claude Allègre).

 

      Deuxième remarque : Si le ministre ne gouverne pas, c'est qu'il est sous la tutelle du Conseil Supérieur de l'Enseignement, un organisme où les fonctionnaires ont un emploi pérenne : les ministres passent, le Conseil demeure. Un Conseil, composé de prétendus spécialistes en sciences de la pédagogie (d'où le terme qui leur est attribué par les mieux intentionnés : « pédagogistes » - « pédagogo » pour les autres) ; Philippe Meirieu, politiquement engagé, est considéré comme l'âme de ce pédagogisme.

     
Troisième remarque : Le darwinisme, et l'évolutionnisme qui en découle, modifie au milieu du XIXème siècle, notre conception du monde, celle de la civilisation, dite occidentale. On peut résumer ainsi, les trois étapes de cette évolution :
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première étape : un héritage gréco-latin (méditerranéen). Les langues (grec ancien et latin) ne sont plus parlées, mais elles ne sont pas mortes pour autant. Elles constituent l'ossature même de notre langue (et des autres langues sœurs, romanes), elles imprègnent en profondeur notre culture.
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deuxième étape : un héritage chrétien, qui a connu son apogée au Moyen Âge, puis a lentement décliné sous les coups de buttoir de la Réforme, du « siècle des Lumières » (XVIIIè), de la Révolution française. L'anticléricalisme a fait rage au XIXème siècle, tendant à occulter l'héritage médiéval, il s'est affaibli au XXème s., Aujourd'hui « la chasse aux curés n'a plus cours... les curés latinistes ont eux-même disparu » (Pr. Mattéi), Peponne et Don Camillo sont désormais réconciliés : valeurs spirituelles et valeurs matérialistes se sont fondues dans un même consensus : la laïcité.
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troisième étape: l'évolutionnisme, au XIXème siècle, est une étape fondamentale, il va modifier en profondeur notre conception du monde :
   
exit le fidéisme, à la base même des trois grandes religions monothéistes (juive, chrétienne, musulmane), place à la Raison ;
    exit la vision décliniste du monde :
du paradis terrestre à l'Apocalypse, place au progressisme : du Chaos universel, à une société humaine régie par le Droit Universel (Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen – ONU) ;
   
exit la dualité du corps et de l'âme, l'âme fait place à l'esprit, le corps et l'esprit ne font qu'un ; il n'y a plus d'après.

 

          L'évolutionnisme a donné naissance ou a promu des sciences nouvelles :  archéologie, anthropologie, ethnographie, génétique, cosmologie, linguistique,etc., toutes fondées sur une vision temporelle, historique, évolutive, stricto sensu : évolutionniste.Et c'est sur ce terreau que notre Education Nationale a pris son essor dans une vision culturelle et diachronique.Une étude diachronique prend en compte l'origine, les différentes étapes du développement, le point actuel, les perspectives d'avenir. Elle fait la part belle à la chronologie. Ainsi les programmes d'Histoire commençaient en 6ème par l'étude de la préhistoire, de l'Egypte, de la Grèce ; en 5ème était abordé l'Empire romain, etc. Défilaient ainsi, classe après classe, le Moyen Âge, les Temps modernes, le siècle des Lumières, la Révolution, l'époque contemporaine. A la fin de la scolarité, l'élève avait une vision – construite - à la fois globale et évolutive.
     
L'enseignement du Français était calqué sur la même méthode diachronique. L'histoire littéraire était enseignée dans sa continuité.Ainsi dès la 6ème, l'élève abordait la « chanson de Geste » (la Chanson de Roland) et sa parodie (le roman de Renart), le théâtre (les mystères, les farces : celle de MaîtrePathelin, du Cuvier), la poésie (les rondeaux de Charles d'Orléans). Ces textes étaient lus en classe, commentés par le professeur, parfois appris par cœur (les rondeaux), ou joués sur scène. Ces textes n'étaient que des extraits, des « amorces », ils nous incitaient à lire, à découvrir comment l'histoire, le récit allait se terminer ! Et le samedi (jour de distribution), les mini-bibliothèques de classe, étaient, assaillies.
       La grammaire était également historique et calquée sur la grammaire latine. Une part importante était donnée à l'étymologie (dès l'école élémentaire avec les
familles de mots et leur composition : préfixe – radical – suffixe). Dans cet esprit l'orthographe était prioritaire : un mot mal orthographié est un mot qui a perdu son identité, donc son sens, sa signification ; synonymes et antonymes le mettaient en valeur. Les analyses grammaticales et logiques, permettaient de décrypter – en la décomposant – une phrase complexe.
      La lecture des textes, dits littéraires, donnaient lieu à des études de style qui elles-mêmes étaient une introduction à la rédaction.

 

             Les deux guerres dites mondiales (qui ont été, en fait, des guerres internes à la civilisation occidentale) – dont la barbarie dépassa l'inimaginable (les tranchées, les camps d'extermination, Hiroshima) - ont jeté un trouble profond dans les esprits. Les après-guerres ont été marquées par un développement fulgurant des techniques, en particulier dans le domaine chirurgical, dans la communication, la robotique, le numérique, la mondialisation. Dans ce bouillonnement, des philosophies nouvelles se sont développées : marxisme, freudisme, et plus près de nous un mouvement libertaire, ou pseudo-libertaire, à en croire un spécialiste de ce mouvement. Le mouvement artistique a joué un rôle initiateur en cassant les règles du classicisme : impressionnisme, cubisme, (Duchamp, Picasso, Dali.) ; l'architecture s'est infiltré dans ce courant et a prôné le déconstructivisme (cf.l'Imperial war Museum à Manchester). Enfin, les pédagogues ont voulu s'inscrire à leur tour, dans ce courant libertaire (ou pseudo libertaire) en libérant l'enfant sur le modèle de libération de la femme. Supprimer les contraintes , d'abord celle du père (le pater familias), puis celle du prof. Toutes ces mesures, prises progressivement, à doses homéopathiques, au point que la finalité même n'était pas perçue. Et c'est maintenant, après plus de 50 ans de réformettes successives que la déstructuration de l'Education Nationale apparaît dans toute son ampleur et le bilan catastrophique.


      Enumérons quelques-unes de ces réformettes.
La première, capitale, fondamentale : la suppression de la leçon de morale à l'école élémentaire ! « la morale est la carotte pour faire avancer les ânes » dixit l'Inspecteur Primaire dans sa conférence pédagogique de rentrée scolaire (1959-1960). Cette suppression aura des conséquences considérables, quant à la discipline et au respect de l'enseignant, en particulier. Elle est un préalable à la révolution de mai 68 : « Il est interdit d'interdire », « Sous les pavés la plage ».
       Détruire
le vocabulaire classique et le remplacer par une nov'langue. Ainsi l'élève n'est plus un élève, un mot qui suggère « élevage », une force opprimante qui s'exerce sur un opprimé. L'élève devient « un apprenant ». Cette nov'langue atteindra lors des dernières instructions officielles un niveau de ridicule qui n'est pas sans rappeler les Précieuses de Molière. Ainsi le ballon n'est plus un ballon mais un « référent bondissant », nager en piscine devient « se déplacer horizontalement dans un milieu aquatique profond standardisé », je suppose que plonger doit être « se déplacer verticalement »  (!) ; on ne joue plus au badminton mais « on recherche le gain d'un duel médié par un volant » ; les seins deviennent des « globes asymptotes », et les dents blanches « des parallélépipèdes beaux et parfaits » !
      
Cette notion d' «apprenant» suggère une liberté totale dans l'acquisition des connaissances. Il faut libérer l'enfant de toutes les contraintes qui l’assujettissent. C'est l'enfant lui-même qui décide ce qu'il veut apprendre , quand et comme il le veut. L'enfant apprenant par lui-même, le prof n'est plus là pour transmettre des savoirs mais pour proposer des axes de recherches, de réflexions.Exit donc les cours ex-cathedra, c'est là une attitude autoritaire qui prive l'enfant de son libre arbitre ; exit les leçons apprises par cœur, c'est là du psittacisme, un langage de perroquet ; exit la lecture à haute voix en classe, les ânonnements des uns, les accrocs des autres seraient source de risées, d'humiliation ; exit, à l'école primaire, le travail à la maison ; exit la notation chiffrée, ce serait créer chez certains un complexe d'infériorité et pour les autres un complexe de supériorité ; exit, pour des raisons similaires les redoublements, facteurs de décrochage scolaire. 
      Notons des mesures plus léonines.
L'entrée au collège posait un problème capital : le redoublement par examen ou non, si le niveau nécessaire pour suivre en 6ème n'était pas atteint. Les pédagogistes ont résolu le problème en supprimant la frontière qui séparait l'école élémentaire et le collège ; désormais les cours moyens et la 6ème constituent un bloc commun d'apprentissage, c'est le Schengen de l'Education Nationale ! Le baccalauréat, qui sanctionnait un niveau avéré de connaissances et permettait une sélection plausible pour aborder des études supérieures, était encore un affreux signal de discrimination sociale... il n'est pas supprimé mais il est devenu une formalité vide de contenu, c'est le baccalauréat pour tous. Je reprends la citation, largement répandue, de Luc Ferry, l'ex-ministre de l'E.N, qui affirmait ironiquement que pour être « collé » au baccalauréat « il fallait en faire la demande... et par écrit » (ce qui compliquait d'autant plus la rédaction de cette demande!). Récemment, un bachelier (!), qui avait été collé à l'écrit, se vantait devant moi « d'avoir fait très fort à l'oral », il avait rattrapé les ...75 points qui lui manquaient à l'écrit ! « Un déficit, disait-il, que ses professeurs avaient qualifié d'insurmontable. » Ainsi, le bienheureux bachelier ajoutait à la bêtise et à la vanité, une totale inconscience. Il faut avoir vécu les jurys d'examen pour savoir que la correction de l'épreuve de français ne doit pas tenir compte de l'orthographe et que – même si la rédaction est hors-sujet et se résume à un court paragraphe, la note attribuée ne doit pas être inférieure à 6 ! Il faut savoir également que les commissions d'examen sont très généreuses et remontent, le cas échéant, les notes trop faibles de plusieurs points.
Il est évident que le bilan de ces réformettes successives est catastrophique. L'indiscipline, le manque de respect supportés par les professeurs, le plus souvent abandonnés par leur hiérarchie, rend l'enseignement dans certains établissements scolaires, et ils sont de plus en plus nombreux, quasi impossible. Supprimer la transmission du savoir, se contenter de proposer à « l'apprenant » de prétendues « clés » pour acquérir ce dit savoir est une immense « foutaise ».

        Il est une autre réforme, plus subtile, moins voyante, et qui contribue à d
estructurer l'Education nationale, c'est, dans le sillage de la linguistique, l'abandon de la diachronie au profit de la synchronie. Nous avons vu que la diachronie prenait en compte un enseignement vertical : passé – présent – futur. En histoire, dont les horaires mêmes ont été à plusieurs reprises menacés, c'est l'abandon de la chronologie.  On  passe allègrement de Charlemagne à Napoléon pour revenir à François 1er, on occulte le siècle des lumières, voire la Révolution française, mais on donne à l'enseignement de l'Islam, une importance considérable qu'elle n'a pas eue dans notre histoire de France. Mais y a-t-il encore une histoire...de France ? Une enquête dans les lycées laissait apparaître le % impressionnant d'élèves (pardon... d'apprenants) qui n'avaient jamais entendu parler d'Hitler. J'ai pu constater moi-même auprès de mes petits-enfants (collégiens et lycéens) qu'ils ignoraient la « guerre d'Algérie ». Ces remarques s'appliquent à la littérature, les textes d'auteurs sont abandonnés, (pour mémoire : on supprime les langues anciennes - latin et grec - qui sont le fondement même de notre langue et de notre culture.
       
L'image a peu à peu a remplacé le texte. ( Des centaines d'enfants-migrants se sont noyés en Méditerranée sans pour autant émouvoir l'opinion publique, il a suffi d'une photo, celle du corps d'un enfant rejeté par la mer pour provoquer une émotion, quasi universelle!). La BD est élevée au rang de neuvième art. Même si le dessin mérite cette distinction, sa facilité de lecture (sous forme de bulles, parfois même de simples onomatopées) détourne du livre proprement dit. L'image, véhiculée non seulement par la BD mais par la télévision et les écrans informatiques, est en passe d'étouffer la lecture. La synchronie privilégie le présent (passé et futur n'ont aucune importance), et le présent c'est la « com' » : la communication. L'enfant vit de plus en plus souvent avec des écouteurs aux oreilles et un écran sous les yeux. L'essentiel est d'avoir son portrait sur les « réseaux sociaux », traduisez facebook et twitter. Or, un tweet a ses exigences, il ne doit pas dépasser 140 signes, d'où un écrit simplifié à l'extrême : «  cé té ki samdi ». « ta vu lé kon à la tél ». Non seulement l'orthographe est délaissée au profit d'une écriture phonétique, d'abréviations, de sigles mais le contenu du « message » lui-même n'a aucune consistance, aucun intérêt. La synchronie ne prend en compte que l'actuel, l'utile le rentable. La culture... quelle culture ? Le narcissisme (selfie), le bavardage creux, est justifié par l'abandon de la lecture. La lecture, n'étant plus enseignée, demande un effort de compréhension, repoussé par les jeunes, l'effort lui-même n'étant plus une exigence. Je cite ici une enquête auprès des jeunes de 11 et 12 ans. De retour du collège ils se précipitent sur leur « ordi » pour visionner les vidéos « pornos » dont les clés leur ont été transmises par les copains. Ils ouvriront toutefois le site conseillé par le prof pour rédiger leur exercice, recopieront in extenso des passages auxquels ils n'ont rien compris et rendront des copies que le professeur ne corrigera même plus !
     La synchronie favorise
l'oralité au détriment de l'écrit. La parole, elle-même, favorise la spontanéité, et la spontanéité est à l'opposé du temps nécessaire à la réflexion. Les jeunes sont – à entendre les parents – particulièrement brillants : ils parlent bien, ils ont réponse à tout, mais derrière ce discours verbeux ? Un exemple emprunté à une émission culturelle récente, consacrée à l'Afrique-du-sud : la présentatrice expliquait que l'on avait beaucoup plus de chances d'être tué en ville qu'à la campagne ! Ainsi, braves gens, si vous ne voulez pas courir  le risque  de conserver votre vie saine et sauve, n'allez pas vivre dans les campagnes de ce pays austral ! Les journalistes de la presse locale ne sont pas avares en transport des ordures ménagères et parallèlement en ramassage scolaire !
La grammaire n'étant plus enseignée, je passe sur l'emploi indifférencié du passé simple et de l'imparfait,
sur la confusion entre futur et conditionnel, sur la compréhension même d'un relatif, (entendue fréquemment à la radio, l'expression ce qu'il...pour ce qui : « il faudra expliquer ce qu'il se passera... »(sic)) etc. L'écrit devient source d'opacité et l'oral de quiproquo, d'incompréhension mutuelle. Devant la déconstruction de l'enseignement du français, quelle part demeure au raisonnement, à l'esprit critique, à l'intelligence du discours ?
     
J'ajouterai pour mémoire la création des E.P.I. (enseignement pratique interdisciplinaire). Cette pratique n'est pas innovante, elle a été tentée à plusieurs reprises et s'est toujours soldée par des échecs. L'interdisciplinarité n'est pas à condamner, c'est une pratique excellente entre têtes savantes, possédant à fond leur propre discipline, mais quand les bouteilles sont vides, ce qui est le propre des « apprenants », quels peuvent être les échanges possibles ? Cette interdisciplinarité n'est qu'une façade pour camoufler les réductions d'horaires, l'abandon pur et simple des disciplines optionnelles, (en particulier le latin, le grec, l'allemand, etc.), d'obéir aux oukases de Bercy, qui demeure le maître d’œuvre des réformes, au motif sacré d'économies.

 


A l'heure où j'écris ces lignes, j'apprends qu'à Toulouse les chefs d'établissement devront faire connaître au rectorat la « la typologie des acteurs » (magnifique expression de la nov'langue pour camoufler les sales besognes!) : classer les enseignants en trois catégories : les opposants (rebelles, hostiles, irréductibles), les tièdes (passifs, indifférents, indécis …. récupérables), les convaincus (progressistes (!!!), actifs...). En termes, non plus de nov'langue, mais argotiques, c'est du flicage. Cette démarche n'est pas nouvelle, je la connais, en d'autres circonstances, en d'autres termes, je fus contestataire, pratiquement seul contre tous, ma carrière en souffrit lourdement, mais je ne regrette rien. Collègues, jeunes et moins jeunes, tenez bon, continuez votre combat, défendez votre idéal professionnel, n'acceptez pas que les générations futures ne soient que de simples robots consommateurs.

 

 

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